La Fête de la Science 2023, qui se déroule du 10 au 27 novembre sous le thème « Sport et Sciences », a pris une tournure unique en Nouvelle-Calédonie grâce à une série d’événements co-organisés par l’IRD, Météo-France, Studio 4×4 et Canal+ Calédonie. Ces événements, alliant projections de documentaires et débats, ont exploré les liens entre sport et climat, en mettant l’accent sur l’impact du changement climatique sur les pratiques sportives locales.
Une réflexion à travers le cinéma
Le point central du croisement entre sport et climat a été la diffusion de la série documentaire sportive « Sans limites », qui met en lumière le dépassement de soi chez des athlètes calédoniens. Cette série a servi de base pour lancer des discussions sur un sujet d’une actualité brûlante : l’évolution des pratiques sportives dans un monde de plus en plus soumis aux effets des changements climatiques.
Les projections-débats se sont déroulées en deux temps et dans deux lieux différents, chacun abordant un aspect spécifique des sports terrestres et nautiques.
Première étape : le cinéma Le Rex
Le 10 novembre, au cinéma Le Rex, les activités sportives terrestres ont été à l’honneur. En matinée, deux projections-débats destinées aux scolaires ont été organisées, permettant à une quarantaine de collégiens et lycéens de visionner l’épisode consacré au VTT.
S’en est suivi un échange animé avec Alexandre Peltier, responsable de la division climat à la Direction Interrégionale de Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna de Météo-France, David Esposito, champion de VTT, et Fleur Vallet, coordonnatrice du projet CLIPSSA, permettant aux jeunes de mieux comprendre les défis environnementaux auxquels i·els seront confronté·es.
Présentation de l’épisode VTT aux scolaires
Le même jour, en soirée, s’est tenu l’inauguration de la Fête de la Science en Nouvelle-Calédonie, avec la projection de l’épisode sur l’Ultra-Trail. Devant un public de 75 personnes, sous la modération de l’animatrice et facilitatrice Soizic Fleury, un débat a eu lieu avec le public avec la participation de 4 intervenant·es issu·es des domaines sportif, académique et scientifique :
- Angélique Plaire, athlète Néo-Calédonienne championne de l’Ultratour des 4 massifs (UT4M) en 2017, l’Ultra Trail de Nouvelle Calédonie en 2017, 2018 et 2019 et a fini en 2019 sur les podiums de l’Ultra World Tour dans le Pacifique en février sur l’épreuve Néo-Zélandaise du Tarawera Ultramarathon
- Olivier Galy, maître de conférences et docteur en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS), et directeur du Laboratoire de recherche en éducation à l’Université de Nouvelle-Calédonie
- Alexandre Peltier, responsable de la division climat à la Direction Interrégionale de Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna de Météo-France
- Fleur Vallet, géographe-environnement et coordonnatrice du projet CLIPSSA
Ces échanges ont permis d’approfondir la réflexion sur les défis que les dérèglements climatiques imposent aux athlètes de haut niveau.
Échanges – débats avec les intervenants après l’épisode Trail
Deuxième étape : Origin Cinéma
Le 16 novembre, les projecteurs se sont déplacés au cinéma Origin, où les sports nautiques ont pris le relais. Cette soirée était centrée sur l’épisode Va’a de la série « Sans limites ». La discussion qui a suivi, en présence de l’océanographe Alexandre Ganachaud de l’IRD et de Phoebe Roger, championne de France en Kite-Surf freestyle junior, a réuni une trentaine de personnes. Le débat a porté sur l’impact des changements climatiques sur les océans et, par conséquent, sur les sports nautiques, offrant une perspective scientifique éclairée sur les enjeux futurs.
Un dialogue ouvert et essentiel
Sous la modération de l’animatrice et facilitatrice Soizic Fleury, ces événements ont offert une plateforme d’échange autour de questions essentielles : comment nos pratiques sportives évolueront-elles face à l’augmentation des températures, des vagues de chaleur et des événements climatiques extrêmes ? Quels seront les défis à relever pour les athlètes de demain ?
Ces projections-débats ont également été l’occasion de mettre en lumière les résultats du stage de recherche d’Enora Cariou, sur les vagues de chaleur en Nouvelle Calédonies, offrant ainsi une passerelle entre la recherche scientifique et les préoccupations du grand public.
Ainsi, la Fête de la Science 2023 en Nouvelle-Calédonie ne s’est pas contentée de célébrer les sciences ; elle a permis une réflexion profonde sur l’avenir du sport dans un monde en mutation climatique, tout en sensibilisant les jeunes générations et le grand public à ces enjeux cruciaux.
Pour aller plus loin, retrouvez le making-off de la Fête de la Science 2023, à travers cette vidéo :