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CLIPSSA a soutenu l’événement « Voyage musical et scientifique dans les films animés de H. Miyazaki » qui s’est tenu à deux reprises, le 4 octobre et le 26 novembre 2022, au conservatoire de musique et de danse de Nouvelle-Calédonie. Retour sur un spectacle qui a suscité un fort engouement.

Sur scène, 30 jeunes musiciens du conservatoire ont interprété de façon magistrale les musiques de Joe Hisaishi, le fidèle compositeur des films de Miyazaki, pendant qu’en arrière-plan, défilaient des extraits de « Mon voisin Totoro », « Kiki la petite sorcière », « Ponyo sur la falaise », « Nausicaa » et « Princesse Monoké ». Forêts majestueuses, animaux extraordinaires, tempête dantesque… Tous les extraits projetés avaient pour thème la nature ou les relations entre l’homme et la nature. « Miyazaki est incontestablement le plus grand réalisateur de films d’animation japonais. Il dessine la nature comme personne. J’ai choisi des extraits pour que les scientifiques puissent rebondir dessus et proposer des mini-conférences vulgarisées sur les forces de la nature calédonienne » explique Estelle Bonnet-Vidal, consultante en communication scientifique et organisatrice de l’événement.

Thomas Abinun, climatologue à Météo-France, s’est prêté à l’exercice et a proposé une mini-conférence sur les tempêtes et le changement climatique. « Ce concert-conférence a été une belle occasion d’allier art et sciences et de toucher un public aussi nombreux que diversifié. Météo-France, dans sa mission de sensibilisation et de partage des connaissances sur le changement climatique, était heureux d’être associé à cet événement pour y présenter brièvement le projet CLIPSSA, tout en rappelant au public que si nous poursuivons sur la trajectoire actuelle de nos émissions de gaz à effet de serre, le niveau de la mer à l’échelle planétaire pourrait s’élever d’un mètre d’ici la fin du siècle, ce qui constitue une réelle menace pour nos régions insulaires où nombreuses villes et villages sont déjà très vulnérables aux submersions marines », confie-t-il. D’autres scientifiques de l’IRD, de l’université de la Nouvelle-Calédonie et de l’institut Pasteur sont intervenus sur la biodiversité, les maladies transmissibles ou encore le vent.

« Nous ne nous attendions pas à attirer autant de monde. Le plus agréable a été de voir arriver des familles avec de jeunes enfants ou encore des groupes d’ados. C’est un public que l’on voit rarement aux conférences scientifiques grand public » ajoute Estelle Bonnet-Vidal.

Côté musique, « les élèves ont adoré le projet dès le début et ils ont travaillé toute l’année avec leurs professeurs de flûte, piano, violon, violoncelle et clarinette. Nous avons eu très peu de répétitions tous ensemble, mais l’harmonie était là et le public a été enchanté », commente Rémy Quinne, professeur de piano et directeur musical du projet. Au total près de 700 Calédoniens et Calédoniennes sont venus assister aux deux représentations et ils ont particulièrement apprécié le métissage original entre le cinéma, la musique classique et la science.

Caroline Edant, chargée de mission Biodiversité-Climat à l’Agence française de développement (AFD), précise : « L’AFD a soutenu cette création originale et ambitieuse à travers le projet CLIPSSA et nous sommes très fiers de l’avoir fait avec nos partenaires de l’IRD et Météo-France. Cet événement a permis une sensibilisation aux enjeux de biodiversité et changement climatique à travers l’émerveillement. Je tiens à saluer l’audace et l’engagement de tous les intervenants, des scientifiques aux musiciens, en passant par les organisateurs et les autres sponsors ».